La lutte contre la pandémie de coronavirus a porté un coup dur au combat contre des épidémies majeures, notamment la rougeole et la poliomyélite. Le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appellent à une action d’urgence.
Près de 655 millions de dollars, soit 400 millions de dollars pour la polio et 255 millions de dollars pour la rougeole, sont nécessaires pour combler les perturbations sanitaires liées à la covid-19. En tout cas, c’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint de l’UNICEF et de l’OMS, vendredi 6 novembre 2020. Ces perturbations exposent des millions d’enfants vulnérables à un risque accru de maladies infantiles évitables, précisent les deux organisations en lançant un appel d’urgence à l’action pour arrêter l’avancée de la rougeole et de la poliomyélite.
Selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, « le covid-19 a eu un effet dévastateur sur les services de santé et en particulier sur les services de vaccination dans le monde entier ». Or, estime Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF, « nous ne pouvons pas permettre que la lutte contre une maladie mortelle nous fasse perdre du terrain dans la lutte contre d’autres maladies ». Alors que « nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour arrêter des maladies comme la polio et la rougeole », précise Dr Tedros. Pour réussir la lutte contre ces autres maladies, il convient de mieux utiliser les connaissances et les ressources dont l’humanité dispose. « Si nous faisons cela, la vie des enfants sera sauvée », explique le patron de l’OMS.
Pour éviter l’oubli des autres domaines au profit de la seule pandémie de covid-19, les deux organisations onusiennes ont lancé un appel d’urgence, vendredi 6 novembre 2020, aux « dirigeants [ndlr] donateurs et [ndlr] partenaires des pays à l’action mondiale ». Selon la directrice de l’UNICEF, son organisation ainsi que l’OMS ont « besoin de ressources financières supplémentaires pour reprendre en toute sécurité les campagnes de vaccination et prioriser les systèmes de vaccination qui sont essentiels pour protéger les enfants et éviter d’autres épidémies que le COVID-19 ».
F. Togola